Patrimoine

Eglise de Sorquainville

Eglise Saint Martin de Sorquainville

Saint Martin : A vécu au IVème siècle. Fils d’un tribun militaire, il se convertit au christianisme. Moine évangélisateur, il parcourt la Gaule, fonde les Abbayes de Ligugé et Marmoutier. Est évêque de Tours.

Saint très populaire. De nombreuses églises lui sont dédiées, ce qui indique une paroisse très ancienne. Il est souvent représenté en chevalier qui partage son manteau avec un pauvre; il est également représenté en évêque.

 C’est un saint patron des confréries. On trouve son effigie sur des bâtons de charités et sur de nombreuses bannières.

 On l’invoque pour guérir les ganglions tuberculeux.

 En Normandie, c’est un Saint protecteur des chevaux.

Calvaire du cimetière du XVIème siècle

Au sud de l’église, une longue et élégante colonne en pierre se termine par un chapiteau ionique. Il portait naguère une croix, aujourd’hui disparue. Le robuste socle cubique est posé sur deux marches à angles vifs. Il est orné sur trois faces d’une longue feuille d’acanthe. En façade, une console en légère avancée rappelle l’usage des croix hosannières, à la fête des Rameaux, pour le dépôt des rameaux de buis.

Visiteurs, soyez les bienvenus dans l’église Saint Martin de Sorquainville.

Se présenter en mairie aux heures d’ouverture, afin que nous puissions vous ouvrir l’église.

Au XIème siècle a été implantée sur un tertre dominant la vallée de Valmont, une église tufeuse dont il reste quelques traces, le chœur en a gardé davantage et si les fenêtres n’eussent pas été refaites au temps d’Henri IV, il est probable qu’il serait tout à fait roman.

Le clocher tour carrée, construite en 1832, courte et massive sert de portail. Elle laisse des traces de très anciennes constructions, dès le XIème siècle. Son élévation est encore accentuée par l’élégant toit en fer de hache recouvert d’ardoises.

Le XXème siècle est caractérisé par le fronton de lucarne de l’horloge et par le couronnement de la tour en frise lombarde : petits arcs aveugles de style roman.

A REMARQUER

Sous le porche

Rosace en vitrail

Cuve baptismale en pierre du XVIème siècle, à huit côtés, posé sur un socle octogonal

Confessionnal d’angle

Quatre statues : Deux Saints Evêques polychromes (XVIème siècle)

Sainte Anne apprenant à lire à la Vierge (XVIème siècle)

Sainte Barbe en pierre polychrome ( XVème siècle)

Dans la nef

Deux bannières de procession

Bancs clos de belle qualité, en chêne, de la première moitié du XXème siècle.

Au-dessus de l’entrée du chœur, un Christ en bois polychromé est surmonté d’une colombe fixée à la voûte.

Sur la partie gauche :

Deux statues : Saint Antoine tenant un enfant (XIXème siècle)

Vierge à l’enfant (XVIème siècle)

Chaire construite en 1725 par Me Pierre Havy, prêtre, dont la pierre obituaire de sa sœur se trouve au pied de l’escalier d’accès,est en chêne mouluré rechampi de dorures.

Sur la partie droite :

Harmonium construit par Alexandre Père & Fils à Paris

Deux statues : Saint Martin (fin XIXème siècle)

Saint Joseph tenant un enfant (XXème siècle)

La nef, presque de même largeur que le porche, fut construite au début du XVIIIème siècle en cailloux et chaînages horizontaux de briques. Les quatre fenêtres, deux au nord et deux au sud, sont en plein cintre, brique et pierre.

Le chœur paraît beaucoup plus ancien; on y retrouve de la pierre tufeuse et un appareil tout-venant, caillou et silex. A chevet plat, il est percé latéralement de quatre fenêtres en plein cintre, sans doute du XVIème siècle.

La cloche a été fondue en 1767 par F. Carteret, refondue et bénite en l’an 1869 par Mr Lanchon, Curé Doyen de Valmont. Elle est nommée Marie-Charlotte.

Sorquainville, appelé aussi au Moyen Age Sortequainville et Sortinquiville, était un fief relevant de l’Abbaye de Fécamp qui présentait à la Cure.

Dans le Choeur

Il est meublé de stalles en chêne du XIXème siècle, de part et d’autre de l’autel moderne.

Retable du maître autel (1766) décoré d’un tableau du peintre Bredel représentant la « Résurrection d’un jeune enfant par Saint Martin », patron de la paroisse. Ce retable de grande qualité occupe tout le chevet plat du chœur. Il est en chêne sculpté et rehaussé d’or avec des colonnes cannelées et redentées. De chaque côté s’enroulent les ailes du retable, caractéristique du style baroque à l’italienne. Au sommet, le dais en plein cintre est encadré de deux anges en bois sculpté.

Le maître autel, de forme tombeau, porte l’agneau de l’Apocalypse rayonnant couché sur le Livre aux Sept Sceaux. Sur la porte du tabernacle, l’agneau est sur un bûcher ardent. Les deux belles portes symétriques, à enroulement de feuille d’acanthe, rappellent la facture des enroulements de cuirs de la Renaissance.

Piscine du XIIIème siècle

Quatre vitraux historiés en verres peints de la fin du XIXème siècle, œuvres de Lepètre Maître verrier à Rouen :

Au nord : Proclamation de l’Immaculée Conception

Notre Dame de Lourdes

Au sud : Apparition du Sacré-cœur à Sainte Marguerite

Jésus en agonie à Gethsémani

Le Château

Le château de Sorquainville appartint à la famille de Livert, connue à Oissel au monument de la guerre de Cent ans. Georges de Lyret, dit Le Queen, fut tué à Azincourt et la vassalerie noble d’Arentot (à Ourville) entrea en sa possession. A cette époque, le château n’avait pas l’allure qu’on lui connait. Cette demeure que l’on voit aujourd’hui est l’oeuvre des Cousture.

Antoine Cousture, reçu en 1671 Procureur de la chambre des commptes de Normandie, puis en 1687, conseiller trésorier de France et général des finances, avait en 1676 acquis Chamacourt, dans la vallée de la Scie, avant d’acquérir Sorquainville.

D’un premier mariage avec Marie Boette, il eut deux enfants : Salomon et Marie Salomon. Salomon, seigneur de Chamacourt de Sorquainville, de Cropus et de Boisguillaume devient en 1716 conseiller au parlement de Rouen. Il put jouir ici de la seigneurie de cette terre non fieffée, en même temps que des vassaleries nobles de Beuzeville et de Blanquet, et avoir le patronage honoraire de l’église, le droit de chasse et de moyenne justice ainsi que du colombier.

Salomon Cousture fut l’époux de Mme de Sorquainville, dont le magnifique portrait figure au Louvre. Peint par Perronneau, il figure dans l’histoire de la peinture française du XVIIIe

Avant ce mariage, elle s’appelait Geneviève-Antoinette Le Pelletier de Martainville, fille de Philippe Le Pelletier de Martainville et de Catherine de Béthencourt. Elle était une fort belle femme de la cour de Louis XV. Elle hérita en 1760 de l’imposant Martainville, mourut sans enfant. A la fin du XVIIIe siècle, Sorquainville était entre les mains de M. de Sonning, une famille Rouennaise d’origine anglaise qui épousé mademoiselle du Val d’Amonville.

En détaillant l’architecture équilibrée du château, on décèle facilement les étapes successives qui ont suivi la première construction en 1702.

Madame de Sorquainville